samedi 3 janvier 2009

"I'm rich like a hot noise"

Ras-le-bol de craquer sur une pièce qui avait l'air très bien sous les sunlights du magasin mais qui une fois dans ma penderie perd de sa sublime. Et vas-y que je peluche, et vas-y que je me détends ou que je perde ma couleur au moindre lavage.

Et le pire c'est que je ne parle même pas de vêtements provenant d'H&M ou de Zara (quand on paye 20 euros un pull on peut s'attendre à ce que sa durée de vie soit une question de jours, voir de minutes). Non, je parle de pulls à 60-80 euros, produits par des marques qui ont pignon sur rue. Des vêtements qui devraient donc avoir un minimum de tenue.

Malheureusement, même si je peux mettre pas mal d'argent dans mes vêtements, impossible d'atteindre la classe supérieure: les pièces de stylistes. Et puis j'ai toujours trouvé ça indécent, moi, de mettre 500 euros dans une robe.

Je me destinais donc à un avenir fait de robes qui peluchent et de pantalons délavés. Jusqu'au jour où je suis tombée nez-à-nez avec une petite boutique à Bruxelles sur lequel il était inscrit Vintage & Luxury. Le mot Luxury aurait du déclencher une sirène dans mon cerveau du type "ce n'est pas ton rayon, fuis!" et...non. Ma main enserrait déjà la poignée de la porte. Allez, pensai-je, je vais y jeter un petit coup d'oeil et puis cette robe noire me fait de l'oeil, je vais l'essayer juste pour le plaisir vu qu'elle sera de toutes façon hors de prix.

Encore aujourd'hui je me remercie tous les matins d'avoir eu cet éclair de lucidité. Parce que la robe en question était effectivement parfaite, c'était une Vanessa Bruno et quelle ne fut pas ma surprise de voir écrit 150 euros sur l'étiquette au lieu de 500! Moi qui avais toujours refusé de poser ne fut-ce qu' un orteil dans la boutique Vanessa Bruno de peur de faire une bêtise aux conséquences plurielles et ô combien dramatiques, j'allais enfin pouvoir me lâcher. Ce que je fis en achetant plus tard une petite blouse Chloé et un pantalon Joseph. Quel plaisir ces matières qui ne bougent pas, ces coupes parfaites. Et puis, un mois plus tard, je déménageais à Londres.

Petite panique qui ne dura pas longtemps car j'eus un 2e moment de clairvoyance (on frise le surmenage). C'était les soldes et au lieu d'aller dévaliser Top Shop en compagnie de 500 autres furies, j'optai pour Selfridges. Grand magasin dans le style Bon Marché, qui dans mes souvenirs avait un gros rayon vêtements de luxe. Peut-être y avait-il moyen de faire des affaires.
Après une demi heure de farfouillage intensif je tombai sur une robe, puis un haut, tous les deux VB (décidément) et tous les deux à moins...accrochez-vous...75%!
Du coup ma robe qui en valait 415 £(mais qui peut se payer ça????) ne coûtait plus que 101 £ et mon haut avait dégringolé de 340£ à 83£! Waouw. Bon ok le total reste salé pour seulement deux pièces. Mes quelles pièces mes amis!

Le seul petit problème c'est qu'à force de jouer à la riche en paradant avec de beaux tissus, j'avais omis un petit détail: je ne suis pas riche. Et pourtant il va m'en falloir de l'argent pour entretenir toutes ces merveilles qui ne supportent que le lavage à sec! Argh. Comme quoi, c'est bien beau d'avoir une piscine, encore faut-il pouvoir la remplir d'eau!


Discover Yeah Yeah Yeahs!

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